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Analyse de marché des céréales du lundi 6 janvier 2025


Image de couverture

RÉSUMÉ DE L'ANALYSE


🌾 BLÉ

Retour du marché sur les niveaux d’avant Noël

Avis de marché : 👉🏻 Neutre

Avancement de la ferme pilote : 60 % sur la récolte 2024


🌼 COLZA

Rebond des cours du baril de pétrole Brent

Avis de marché : ☝🏻 Haussier

Avancement de la ferme pilote :  80 % sur la récolte 2024


🌽 MAÏS

Les conditions argentines semblent se dégrader

Avis de marché : 👉🏻 Neutre à Haussier

Avancement de la ferme pilote : 40 % sur la récolte 2024


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🌾 BLÉ

Les cours ont profité d’un bel élan haussier pendant les fêtes avant de s’essouffler vendredi dernier. Le blé a ainsi progressé de seulement +0,25 €/T sur la semaine pour clôturer à 233 €/T.


C’est tout d’abord la parité euro dollar qui profite au blé français en étant revenu sur un plus bas niveau non vu depuis 2 ans à 1,02 $/€. Les financiers qui étaient aussi sur des positions records de vente ont aussi réduit leur position sur cette fin d’année en effectuant des rachats de position, ce qui a pu soutenir les cours dans un marché peu liquide.


En parallèle, sur le plan fondamental, c’est l’Algérie qui est venu aux achats pour plus d’1MT de blé sur la période février-Mars. L'origine française n’est plus sollicité pour cette destination, le blé est principalement acheté en provenance d’origine Mer Noire. De plus, l’origine française peine toujours à être compétitive sur la scène internationale.


Les récoltes touchent à leur fin maintenant sur l’Argentine et l’Australie avec des productions respectives sans surprises à 18,6 MT et MT. La Dynamique d’export est timide pour le moment sur ces zones du fait de la forte compétitivité russe.

Pour ces raisons, nous sommes neutres sur le marché en ce début d’année.


ORGE : Marché très calme

L’orge a pu profiter de l’embellie du blé lors de la trêve des confiseurs. On observe toujours aucun intérêt chinois pour l’origine française, les primes acheteuses sont stables voir en léger déclin. C’est surtout l’Argentine qui va profiter de la demande chinoise les prochains mois.



🌼 COLZA

Nous changeons d’échéance sur notre analyse, et regardons les cours sur Mai 2025.


Sur le complexe des huiles, les cours se reprennent dans le sillage des cours du baril de pétrole Brent. (cf graphique) 

La hausse est néanmoins limitée, car les cours de l'huile de palme peinent à trouver du soutien sur le marché de Kuala Lumpur, dans l’attente de savoir si l'Indonésie poursuivra son projet d'augmenter l’incorporation d’huile de palme dans le diesel de 35 % à 40 % en janvier.


Sur le marché intérieur, les cours du colza restent soutenus avec un homologue, le canola canadien qui arrive en Europe avec une compétitivité moins importante que fin novembre. La différence de prix sur l’échéance Mai entre le colza et le canola reste en dessous des 100 €/t, 87,9 €/t actuellement. 

De plus les stocks se tendent sur le canola canadien, ce qui devrait limiter la compétitivité de cette origine en Europe.  

Notre avis de marché est haussier sur la semaine en colza sur l’échéance Mai 25 dans le sillage des cours du canola canadien et d’un rebond des cours du baril de pétrole Brent. 


🌽 MAÏS

Les cours du maïs réagissent aux nouvelles craintes sur le maïs argentin avec une belle hausse d’une dizaine d’euros pendant la période de fêtes. Le niveau sur le matif revient flirter avec les 210 €/t et le niveau de la moyenne mobile 100 jours. 


Comme nous le constatons sur la carte ci-contre, le cumul des pluies sur les 30 derniers jours est inférieur à la moyenne. Jusqu’à présent, le maïs argentin était dans de bonnes conditions grâce aux pluies régulières lors des semis. 

La situation sera donc à suivre sur les prochaines séances pour voir comment le marché mondial réagi à cette crainte grandissante. 


En France, le marché du maïs est en statut quo depuis la récolte,  dans l’attente des analyses des mycotoxines. En effet, le marché va devoir évoluer en fonction des taux chez les différents vendeurs et les débouchés finaux. L’écart entre le blé et le maïs s’est accru durant les quinze derniers jours, ce qui devrait permettre d’incorporer un peu plus de maïs dans les rations animales. 


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