RÉSUMÉ DE L'ANALYSE
🌾 BLÉ
Le climat russe au centre des attentions !
Avis de marché : ☝🏻 Haussier
Avancement de la ferme pilote : 90 % sur la récolte 2023 | 20 % sur la récolte 2024
🌼COLZA
Les aléas climatiques soutiennent le complexe des oléagineux.
Avis de marché : ☝🏻 Haussier
Avancement de la ferme pilote : 100 % sur la récolte 2023 | 20 % sur la récolte 2024
🌽MAÏS
Le risque climatique bat son plein !
Avis de marché : 👇🏻 Neutre à baissier
Avancement de la ferme pilote : 90 % sur la récolte 2023 | 20 % sur la récolte 2024
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🌾 BLÉ
La volatilité revient sur le devant de la scène sur le marché du blé avec le retour du “weather market”. Le marché consolide toute la semaine avant de rebondir violemment vendredi. Les prix nouvelle campagne s’améliorent de +3,5 €/T sur la semaine.
Les pluies initialement annoncées début de semaine dernière se sont peu à peu estompées au fil de la semaine. Le sud du pays reste globalement en déficit hydrique depuis la sortie hiver et pour l’heure, les perspectives sont sèches à 7 jours. Aux Etats-Unis en revanche, 10 à 50 mm ont été perçus sur les plaines de blé d’hiver (Kansas/Oklahoma/Texas), ce qui est favorable pour les conditions à court terme.
Du côté commerce, pour le moment, l’origine française ne parvient pas à capter la demande ce qui pourrait être problématique, notamment pour le dégagement moisson à terme.
Dans ce contexte, les fonds passent d’une position record vendeuse à une position neutre voire acheteuse. Le climat et la géopolitique seront source d’inquiétude jusque mi-juillet. L’USDA va publier ses premières perspectives de bilan sur 2024 le 10 mai prochain.
ORGE : Bonne demande en orge brassicole nouvelle campagne, manque de débouchés sur la fourragère
Les conditions de cultures progressent de 60 à 73 % de bon à excellent en l’espace de 2 semaines.
La demande chinoise pour l’orge fourragère française est pour l’instant quasi-inexistante en comparaison des autres années où les achats se font à partir de décembre avant récolte.
🌼 COLZA
La semaine passée nous expliquions la tension sur la production européenne de colza par les faibles surfaces et les mauvaises conditions climatiques.
En fin de semaine dernière, les aléas climatiques ont tendu les autres cultures du complexe oléagineux. Notamment au Brésil, où les inondations retardent les travaux de récolte sur les principales régions productrices de soja.
Ainsi, les cours du soja américain passent au dessus des 12 $ le boisseau sur Chicago dans le sillage des inondations sur la région de Rio Grande do Sul au Brésil, où 40 % des surfaces de soja restent à récolter dans le Sud et 80 à 90 % dans le Nord.
Sur le marché américain, les tensions géopolitiques, avec les chinois notamment, s’atténuent. Les flux commerciaux sur le complexe des oléagineux reprennent de la vigueur.
Les importations américaines d'UCO (huiles de cuisson usagées) ont plus que doublé pour atteindre 266 Kt en mars, portant le cumul depuis octobre à un niveau record de 1,1 Μt.
Pour la nouvelle récolte 2024, les prix sont rémunérateurs pour avancer dans les ventes. Profitez du marché du climat qui offre des opportunités en tendant les estimations de production.
🌽 MAÏS
Les cours du maïs ont corrigé cette semaine avec l’arrivée de pluies sur les zones d'intérêts notamment en Mer Noire et aux Etats-Unis. Le changement dans les cartes météo fait changer d’avis les opérateurs.
Au Brésil, le temps reste sec sur les zones de production dans le Mato Grosso, l’une des principales régions de production du second maïs. Les inquiétudes restent donc de mise. Dans le sud du pays, les pluies diluviennes viennent pénaliser la production. Certains analystes estiment des pertes allant jusqu’à 1 Mt.
En Argentine, la Bourse de Buenos Aires dégrade, de nouveau son estimation de production de 3 Mt à 46,5 Mt. À date, 22 % de la récolte est effectuée, en ligne avec le rythme de ces dernières années.
Aux Etats-Unis, les semis sont avancés à 27 %, en progression de 4 points sur la semaine. Des pluies sont tombées cette semaine et pourraient ralentir le rythme de progression des semis. Toutefois, ces pluies sont bénéfiques pour l’humidité des sols.
En France, les semis sont réalisés à hauteur de 45 %, loin derrière le niveau de l’an dernier avec 54 %. Les pluies régulières et les faibles températures perturbent les travaux des champs.
En Ukraine, les semis de maïs sont faits à 30 %, sur un rythme convenable par rapport à l’historique.
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