RÉSUMÉ DE L'ANALYSE
🌾 BLÉ
Vers une production de blé russe sous les 80 MT ?
Avis de marché : ☝🏻 Haussier
Avancement de la ferme pilote : 100 % sur la récolte 2023 | 30 % sur la récolte 2024
🌼COLZA
Aux portes des 500 €/t le marché corrige
Avis de marché : 👇🏻 Baissier
Avancement de la ferme pilote : 100 % sur la récolte 2023 | 20 % sur la récolte 2024
🌽MAÏS
Les semis français ont du mal à progresser
Avis de marché : 👉🏻 Neutre
Avancement de la ferme pilote : 100 % sur la récolte 2023 | 20 % sur la récolte 2024
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🌾 BLÉ
La Russie suscite toutes les attentions du marché à l’heure actuelle. Si bien que les cours ont progressé de 21 €/T sur les 10 derniers jours pour être à 262 €/T échéance septembre actuellement.
La région Mer Noire demeure une nouvelle fois sous le feu des projecteurs. Après une période de gel sur une partie de la Russie (estimations de surface touchée 900 K ha soit 1 % de la surface russe), c’est le déficit hydrique depuis la sortie hiver qui est l’élément moteur du marché. Les estimations sont de l’ordre de 82-85 MT contre 82-84 MT il y a 1 mois. Les perspectives à 7 jours sont sèches.
Au delà de ça, la géopolitique reste un sujet où les troupes russes ont dernièrement fait de nouvelles percées sur le front.
Dans ce contexte, les financiers sont passés d’une position record vendeuse à une position longue sur l’ensemble des produits. Ces rachats favorisent les excès de hausse.
Le climat des prochaines semaines sera décisif pour déterminer l’orientation des cours. Ajoutons à cela des excès d’humidité en Europe et certaines régions des Etats-Unis. Les stocks mondiaux de l’an prochain sont d’ores-et-déjà en train de se tendre sur les niveaux bas des 10 dernières années.
ORGE : En raison d’une demande inexistante en nouvelle campagne, les primes décrochent
Dans la lignée du blé, les prix de l’orge profitent des inquiétudes climatiques et de la géopolitique actuellement sur Euronext..
En revanche, le manque de débouchés sur la nouvelle campagne provoque un décrochage des primes sur des plus bas historiques.
🌼 COLZA
Après une météo défavorable pour la récolte de soja en Argentine et au Brésil, c’est au marché du colza ukrainien et du canola australien de prendre le relais sur les inquiétudes climatiques.
Ainsi, la semaine dernière, les cours du colza sur Euronext, ont trouvé du soutien dans les températures négatives enregistrées en Ukraine. Les rendements vont être endommagés et la production pour la récolte 2024 est maintenant estimée par l’USDA à 3,7 Mt contre 4,4 Mt l’an dernier.
En Australie, la production de canola est annoncée à 5,4 Mt par les analystes locaux contre 6,5 Mt selon l’USDA.
Le temps trop aride pour les travaux de semis dans le sud et l’ouest de l’Australie (les régions productrices de canola), entraîne une baisse de la superficie ensemencée en canola à l'échelle nationale de 6 % pour atteindre 3.1 Mha.
Malgré un marché du climat (weather market) haussier, les estimations de baisse de production en canola australien et en colza ukrainien sont intégrées au marché. Il en faudra plus pour voir les 500 €/t dépassés en départ ferme.
🌽 MAÏS
Les cours du maïs restent très volatiles, ils suivent la tendance haussière et le risque climatique que nous connaissons sur le blé. Les prix reviennent sur le niveau des 220 €/t Matif sur l’échéance Juin 2024, niveau que nous n’avions plus vu depuis septembre dernier.
Les récoltes sud américaines prennent du retard en Argentine avec 25 % des surfaces récoltées à date. Cela équivaut à un retard de 8,3 pts par rapport à la moyenne quinquennale. La production reste estimée à 46,5 Mt selon la Bourse de Buenos Aires.
Au Brésil, les conditions continuent de se dégrader alors que le stade de floraison est atteint dans certaines régions de production. Des pluies reçues dans le Parana permettent un maintien des objectifs de production à 111,6 Mt selon la CONAB.
Les semis américains ont fortement progressé sur la semaine avec une hausse de 21 points sur la semaine. Les semis atteignent 70 % de l’objectif et comblent le retard accumulé (moy 5 ans à 71 % / avancement R23 76 %). Les opérateurs lèvent donc leur prime de risque sur ce sujet.
En France, les semis sont également en retard (notamment sur l’Ouest du pays) avec 72 % des emblavements réalisés contre 93 % en moyenne 5 ans.
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